Marie Rameau

28 avril 2025
➔ 16 mai 2025
Tous les premiers lundis du mois
Intention
70 ans plus tard, 8 femmes qui ont été déportées à Ravensbrück pour faits de résistance, se retrouvent le temps d’un déjeuner. La pièce raconte l’échange au cours d’un de ces déjeuners. Quelles traces de leur histoire demeurent dans les échanges entre ces femmes ? Il ne s’agit plus de témoignage, elles disent leur vie, si intimement impactée par l’Histoire.
Au-delà de l’injonction à raconter qui leur a été imposée, après que si longtemps on a refusé de les écouter, ce texte espère faire prendre la mesure de l’omniprésence des événements tragiques, vécus pendant quelques mois, sur tout le reste de leur vie.
De 2011 à 2018, l’auteure a été invitée, à de nombreuses reprises, par ces femmes résistantes, au déjeuner qui les réunissait tous les premiers lundis du mois dans un restaurant parisien, situé derrière l’Hôtel des Invalides à Paris. Les dialogues de la pièce découlent de l’écoute des conversations pendant ces déjeuners.
Biographie
Marie Rameau est photographe et auteure. Pendant plus de vingt ans, elle a rencontré et écouté des femmes déportées à Ravensbrück pour faits de résistance. Son travail photographique est empreint de ces rencontres. D’une part, la plasticienne se nourrit de leur forte présence à travers des paysages, vidés de toute présence humaine mais emplis des silences de leur histoire. D’autre part, en passeuse de mémoire, elle mêle images et mots pour relater leur histoire. Ce travail s'est concrétisé par la publication de livres (« Des Femmes en Résistance, 1939-45 » publié chez Autrement ; « Souvenirs » publié à La ville Brûle ; et « Conversations avec Michèle Agniel », en cours), par un film « Précieux Souvenirs » et par une exposition « Des françaises à Ravensbrück ».
Type de résidence
Résidence courte
Discipline
Écriture théâtrale
Production
Maison Germaine Tillion — C.A.M.P
Crédit photo
Roxane Borgna
Thème associé:
L'art de résister (2025)
En appeler à un art de résister en 2025, c’est convoquer nos mémoires, nos désirs, nos indignations et nos espoirs. C’est convoquer, sans angélisme mais sans fatalisme non plus, l’énergie de vivre qu’il y a en nous et autour de nous. C’est être du côté de la vie et de ses formes multiples.
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